La pêche thonière nationale est pratiquée essentiellement par des palangriers inférieurs à 24 m. Le nombre de navires mis à la disposition de cette pêcherie ne cesse d’augmenter graduellement depuis son développement en 2007 (Tableau 1) dans la façade est des eaux de Madagascar. Notons que ces navires effectuent une marée relativement courte pour maintenir les thons et espèces assimilées frais sous glace. En termes de production, les prises mises à terre déclarées par les trois sociétés ayant des licences sur les thons et espèces associées ont connu une légère diminution au cours des trois dernières années, et ce, malgré l’augmentation du nombre de navires de pêche déployés. Jusqu’à présent, aucune explication ne peut être avancée à ce sujet vu que bon nombre d’incertitudes restent encore à élucider, d’autant plus que la collecte de logbook au débarquement n’a pas été mise en œuvre. Les seules données disponibles procurant des informations géographiques sont celles issues du VMS (Vessel Monitoring Système) et du programme observateur. Les navires de pêche ayant des licences sur les poissons démersaux peuvent aussi avoir une interaction accidentelle avec certaines espèces sous mandat de la CTOI notamment celles dites néritiques. Il s’agit des ligneurs, palangriers et polyvalent exploitant la partie benthique des façades Ouest et Est de la ZEE (Zone Economique Exclusive) de Madagascar. La pêche thonière traditionnelle reste un segment très méconnu à Madagascar. Des efforts conjoints de l’administration de la pêche et ses partenaires ont été développés récemment pour mettre en exergue les tenants et les aboutissants de cette pêcherie.