A Madagascar, la pêche thonière industrielle est assurée par des palangriers de moins de 24 mètres (entre 14 et 17 mètres) qui opèrent sur la côte Est. L’année 2020, le nombre des palangriers nationaux s’est maintenu au nombre de 5 comme celui de l’année 2019. Depuis 2010, les techniques et les méthodes demeurent les mêmes. En général, les navires déploient entre 800 à 1300 hameçons par filage et ils effectuent une sortie relativement courte d’une durée de 4 à 7 jours afin de maintenir les captures fraiches en arrivant aux ports de débarquement que sont le port de Sainte Marie et celui de Toamasina. Le programme de collecte de fiches de pêche et d’échantillonnage au port de débarquement, mis en oeuvre depuis 2014 pour Sainte Marie et depuis aout 2016 pour Toamasina, nous permet d’avoir des données sur la distribution de taille des espèces capturées.
Les prises des palangriers varient suivant les années et tendent à diminuer de 2010 à 2020. Cette variation est légèrement proportionnelle à celle de l’effort de pêche (exprimé en nombre d’hameçons déployés) qui en 2020 a beaucoup diminué. Influencée par la diminution du nombre de navire en activité depuis 2018 et évidemment par l’effort de pêche en 2020, la capture moyenne annuelle des palangriers est en baisse avec 318 tonnes. Elle est constituée de 50% de thons, 19% de poissons porte-épées, 12% de requins et 19% d’autres espèces. La capture en thons est majoritairement composée des thons obèses, des germons et des albacores.
En ce qui concerne le suivi de débarquement des poissons pélagiques issus de la petite pêche et de la pêche artisanale dans le Nord de Madagascar, 31 sites de débarquement de capture sont actuellement couverts depuis 2017. Les engins de pêche utilisés sont principalement le filet maillant, la ligne et la palangre. A titre d’information, la capture moyenne annuelle de la petite pêche est estimée à 6 200 tonnes ces trois dernières années dont les thons et espèces apparentées constituent les 25% de la capture.